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Les enfants d'Horus : Voyage sacré au coeur de l'au-delà



Dans l'Egypte ancienne, la mort n'est pas une fin. Elle est un passage, une transformation, une traversée de portails sacrés. La planche 4 du livre des morts egyptien nous offre plusieurs scènes riche en symboles, un véritable rituel d'accompagnement de l'âme vers l'éternité. Mais aujourd'hui je voulais m'arrêter sur un extrait de la Planche 4...


Le trône devant lequel se déroule la scène (cf photo) n'est pas un simple siège. Il évoque la porte du tombeau, un seuil entre deux mondes. Assis, là, une divinité veille, entourée de symboles de renaissance, de protection et de guidance. Entrer dans ce lieu, c'est franchir la frontière entre la vie matérielle et l'au-delà.


A ses côtés se tiennent Nephtys (à droite) et Isis (à gauche), 2 puissantes déesses égyptiennes, soeurs d'Osiris. Elles incarnent la protection divine, la sororité sacrée et le soutien invisible dans les moments de passage. Ce sont les mères mystiques qui veillent sur l'âme du défunt.


Dans cette scène, se trouve, une fleur de lotus. Elle ne pousse que dans la boue, mais s'élève vers la lumière. Dans l'Egypte ancienne, elle représente la renaissance, l'éveil et le cycle éternel de la vie. C'est sur cette fleur que s'élèvent les 4 enfants d'Horus, les véritables protecteurs du défunt.


Ces 4 enfants sont des divinités protectrices associées aux organes vitaux du corps momifié, mais aussi aux points cardinaux. Ensemble, ils créent une protection totale autour du défunt.

  • Amset (tête humaine) : Protecteur du foie, lié au Sud. Il incarne la conscience et la mémoire.

  • Hâpi ( tête de babouin) : Protecteur des poumons, lié au Nord. Il est associé à la respiration, au souffle de vie.

  • Douamoutef (tête de chacal) : Protecteur de l'estomac, lié à l'Est. Il symbolise la digestion des expériences, la transformation.

  • Qébéhsénouf (tête de faucon) : Protecteur des intestins, lié à l'Ouest. Il veille sur l'élimination, le lâcher-prise.


    Ces 4 figures représentent un équilibre parfait entre le corps, les directions de l'espace, et les forces spirituelles.

    Et La peau suspendue ...?


    Un objet pend à côté du lotus, souvent identifié comme une peau de panthère, mais ici probablement une peau de boeuf. Ce détail peut sembler futile, mais il symbolise le sacrifice, la transformation, l'abandon d'un état pour en atteindre un autre. Peut-être est-ce aussi un rappel que même les forces brutes doivent être transcendées pour entrer dans le monde spirituel.


    Cette planche nous rappelle que la mort, comme tout changement profond dans nos vies, est un passage sacré, entouré d'aides spirituelles, d'équilibres à retrouver, et de sagesse à accueillir.

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